top of page

Faits divers

Les pèlerins du vol inaugural Rome-Lourdes de la compagnie affrétée par le Vatican ont eu la désagréable surprise de se faire confisquer leur eau bénite par les douaniers français en vertu des normes sur le transport des liquides en cabine.

Chiara était émue ce matin du 16 décembre en se rendant à l’aéroport de Rome. La première fois qu’elle prenait l’avion, c’était pour se rendre à ce pèlerinage organisé par la Fraternité Romaine des Petits Amis de Jésus (F.R.P.A.J.) dans un vol affrété par le Vatican ! Oui, par le Vatican ! Elle se sentait un peu comme une proche de François ce matin !          

Elle avait révisé les cantiques dans le bus qui l’emmenait à l’aéroport : « Ave Maria », « Magnificat »… rêvant au défilé qui l’emmènerait à la grotte munie de son cierge, en communion avec les autres pèlerins.

            Dans le sac de cabine qu’elle souhaitait garder près d’elle pendant le vol, elle avait précieusement rangé un litre d’eau bénie par le pape lui-même lors de sa célébration Urbi et Orbi. Hors de question pour elle de commettre le sacrilège de la placer en soute ! Elle ne voulait pas risquer d’en manquer et envisageait d’en donner aux amies qu’elle ne manquerait pas de se faire sur place.

            La petite valise enregistrée, l’émotion était à son comble lorsqu’elle passa au comptoir d’enregistrement d’Alitalia. Elle déposa son précieux sac sur le tapis roulant et passa sous le portique. Aucune alarme ne retentit, tout allait bien.

            Le personnel de sécurité ne semblait pas du même avis toutefois. Un homme de forte corpulence l’assaillit en lui signalant que les liquides étaient interdits à bord au-delà de contenance de 100ml et qu’il conserverait l’eau bénite pour la jeter dans le conteneur réservé à cet effet où elle irait rejoindre couteaux de poche, limes à ongles et autres shampoings !

            Chiara fut prise d’une fureur qu’elle n’avait jamais connue jusque-là. Lui confisquer l’eau bénite ? Celle-là même que François avait consacrée ? Jamais ! Renoncer au pèlerinage ? Jamais !

            C’est alors qu’elle eut cette idée géniale : elle entreprit de baptiser alentour personnels et voyageurs de la salle d’embarquement en aspergeant autour d’elle le saint contenu et en hurlant à pleins poumons « Je vous baptise au nom … ».

            La sécurité alertée dans la minute intervint rapidement pour calmer les ardeurs de cette fervente voyageuse. Thérèse

 

Rennes: Deux mamies se battent dans un cimetière.

Ce jeudi, le cimetière de Rennes a été le lieu d'une scène pour le moins inattendue. Gwenaëlle, qui va sur ses 80 ans, s'en venait comme toutes les semaines fleurir la tombe de Yann, son époux, décédé il y a juste un an. Encore très chagrine de sa disparition, elle a revêtu son costume traditionnel breton qu'il affectionnait beaucoup, en particulier la haute coiffe toute de dentelle brodée. Elle a aussi apporté une gerbe de glaïeuls, sa fleur préférée.

Arrivée près de la tombe, voilà qu'elle aperçoit une vieille, toute de noir vêtue, portant haut la coiffe aussi et se lamentant sur la tombe de Yann. "Mais qui c'est donc, celle-là ?" se demande-t-elle et elle va de ce pas questionner l’intruse. "Je m'appelle Marie-Lou, je viens de Paris et j'étais sa maîtresse depuis 30 ans" répond celle-ci.

"Cela m'étonnerait fort" s'écrie Gwenaëlle, "vu comme j'en prenais soin, il n'avait pas besoin d'aller voir ailleurs, et surtout pas quelqu'un de votre espèce! ". Et c'est ainsi que le ton est monté de plus en plus fort, les deux mamies se jetant à la face des arguments de plus en plus précis qui ne faisaient qu’attiser leur rage. Les mots ne suffisant plus, Gwenaëlle se mit alors à fouetter sa rivale avec sa gerbe, qui trouva là une tout autre destinée. Heureusement, le curé qui passait par là s’en est venu les séparer et mettre un terme à l'altercation.

Marie-Lou partie, Gwenaëlle a arraché violemment sa coiffe, la jetant rageusement sur la tombe de Yann avec ce qu'il restait de glaïeuls tout en marmonnant d'un ton très sec: "Tiens donc, et ne m’attends pas de sitôt car je vais m'absenter quelques temps". Et elle tourna les talons.

Georges

bottom of page